La communauté journalistique de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, est en émoi et exprime sa profonde indignation suite à des déclarations jugées méprisantes et dénigrantes envers la presse locale. Ces propos ont été tenus par le commissaire supérieur Jean-Bosco Mbuyi Kola lors d’un meeting populaire qui s’est déroulé récemment à Mud’zipela.
Selon plusieurs sources concordantes et des témoignages recueillis sur place, le commissaire supérieur Mbuyi Kola aurait affirmé que « Les Ituriens préfèrent faire du journalisme parce qu’ils manquent d’emploi ». Cette phrase, perçue comme une grave attaque contre la profession et l’intégrité des journalistes ituriens, a immédiatement suscité une vague de réactions de colère et de consternation au sein de la presse locale.
Ces déclarations, loin d’être anodines, sont interprétées comme une tentative de dénigrement et de minimisation du rôle essentiel joué par les médias dans une province en proie à des défis sécuritaires et humanitaires complexes. Les journalistes de l’Ituri travaillent souvent dans des conditions précaires et risquées, s’efforçant d’informer la population sur des sujets cruciaux, allant des conflits aux enjeux de développement.
Des associations de presse et des syndicats de journalistes de la région ont déjà commencé à réagir, exigeant des excuses publiques de la part du commissaire supérieur Mbuyi Kola. Ils rappellent l’importance de la liberté de la presse et le rôle fondamental des médias en tant que quatrième pouvoir et chien de garde de la démocratie. De telles allégations, selon eux, sapent la confiance du public envers l’information et exposent les professionnels des médias à des risques supplémentaires.
Cette situation relance également le débat sur les relations souvent tendues entre les autorités et la presse en République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces où la situation sécuritaire est fragile. Les journalistes de Bunia appellent à une meilleure compréhension de leur mission et au respect de leur travail, indispensable à la transparence et à la redevabilité. Ils soulignent que leur engagement est dicté par une vocation d’informer et non par un simple manque d’opportunités professionnelles.
La profession attend désormais une réaction des autorités provinciales et nationales pour clarifier la position de l’État sur la considération accordée aux journalistes et pour garantir un environnement propice à l’exercice libre et sécurisé du métier de la presse en Ituri et dans l’ensemble du pays.
FK – Actu-Service






















































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