La province de Lomami est sous le choc après un violent conflit tribal qui a éclaté ce vendredi 18 juillet à Nvunayi, dans le territoire de Kabinda. Des affrontements entre les communautés Bakoji Mualaba et Belande Ngoya ont tragiquement coûté la vie à un militaire des FARDC et à un agent de la Police Nationale Congolaise (PNC).

Selon Maître Augustin Kitengie, président de la société civile de Lomami, les violences ont atteint un niveau de barbarie extrême, le militaire ayant été décapité par des assaillants. Ce déchaînement de violence a également conduit à l’incendie de trois villages, dont Nkuanga et Matembu, réduisant en cendres habitations, greniers et réserves alimentaires.

Des centaines de familles se retrouvent aujourd’hui sans abri, livrées à elles-mêmes, sans vivres ni assistance humanitaire.

Me Kitengie dénonce fermement l’inaction des autorités provinciales, qu’il accuse d’avoir laissé la situation se détériorer sans prendre de mesures préventives.

«Ce drame aurait pu être évité si les autorités avaient réagi plus tôt. Aujourd’hui, nous avons des morts, des blessés et des déplacés dans une misère indescriptible,» a-t-il affirmé.

À ce jour, le gouvernement provincial de Lomami n’a émis aucune réaction officielle, laissant les populations locales dans l’incompréhension et la crainte d’une nouvelle escalade de violences.

Face à cette urgence humanitaire et sécuritaire, des appels pressants sont lancés au gouvernement central, à la MONUSCO et aux organisations humanitaires pour une intervention rapide. L’objectif est d’apaiser les tensions, de sécuriser la zone et de porter secours aux nombreuses victimes. La paix dans cette partie de la province semble désormais fragile, et une réponse forte des autorités est cruciale pour éviter un embrasement plus large du conflit.

Zéphirin Tshimanga Mukadi