Le Secrétariat général du ministère de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, par le biais d’une note circulaire référencée N°MINEDU-NC/SG/80/DEVC/90/1245/2025, datée du 14 juillet 2025 et signée par le Secrétaire général a.i. Alexis Yoka La Fulinangu, a instruit tous les établissements scolaires de la République démocratique du Congo de maintenir les élèves filles enceintes dans le système éducatif, conformément aux engagements nationaux et internationaux en matière d’éducation inclusive et d’égalité de genre.
Cette directive constitue une réponse claire à la problématique persistante de l’exclusion des filles enceintes du système scolaire. Le document souligne que les grossesses précoces demeurent un facteur majeur d’abandon scolaire, compromettant ainsi l’avenir éducatif, social et professionnel de nombreuses jeunes filles, et contribuant à l’amplification des inégalités structurelles entre les sexes.
Le ministère considère désormais querien ne justifie l’exclusion d’une élève en raison d’une grossesse, tant qu’elle exprime la volonté de poursuivre sa scolarité. La présente note circulaire interdit donc toute forme de sanction disciplinaire, de stigmatisation ou d’exclusion infligée à une élève enceinte, rappelant que ces pratiques sont contraires aux principes fondamentaux de justice, de non-discrimination et d’égalité des chances.
Un signal fort en faveur de l’éducation inclusive
Dans un contexte où les rapports d’ONG et d’institutions internationales telles que l’UNESCO ou l’UNICEF alertent régulièrement sur les taux élevés d’abandons scolaires des filles en Afrique subsaharienne pour des raisons liées aux grossesses non planifiées, la RDC pose ici un jalon important. La note circulaire appelle chaque chef d’établissement à garantir un environnement scolaire accueillant et protecteur pour les élèves enceintes, en bannissant toute pratique discriminatoire.
Le Secrétariat général exige que cette circulaire soit largement diffusée auprès des Directeurs provinciaux de l’Éducation nationale, des Inspecteurs principaux provinciaux, et de toutes les écoles à travers les 26 provinces du pays. La finalité : assurer une application uniforme de cette directive nationale, et renforcer les mécanismes de suivi du respect des droits des filles en milieu scolaire.
Cette orientation marque un tournant dans la réforme éducative engagée par le Gouvernement congolais sous l’impulsion du Chef de l’État, qui place la jeunesse, l’inclusion et la transformation sociale au cœur des politiques publiques. Elle complète les efforts déjà amorcés dans la gratuité de l’enseignement de base, la réforme des curricula et la lutte contre les violences basées sur le genre à l’école.
FK – Actu-Service























































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