Le cadre de concertation de la société civile sur les ressources naturelles a lancé un vibrant plaidoyer pour le renforcement des prérogatives et des moyens de la Cour des Comptes. C’est au travers d’un rapport d’étude, rendu public ce lundi 14 juillet à Bunia devant un parterre d’universitaires, d’organisations de la société civile et de la presse, que cette interpellation a été formulée.
Dieudonné Kasonia, Secrétaire permanent du CDC, n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes écœurés de constater que les ressources financières de l’État sont dilapidées à cause de l’absence de cet organe juridictionnel de contrôle des finances publiques qui devrait jouer son rôle de premier conseiller de la présidence, du gouvernement et du parlement en matière des finances publiques. » Pour M. Kasonia, la Cour des Comptes est « très salutaire pour lutter contre la corruption et les détournements afin d’assainir les finances publiques. »
L’organisation de la société civile estime qu’au lieu d’allouer des fonds considérables à d’autres organismes, tels que l’Inspection Générale des Finances à qui l’on accorde, selon eux, trop de pouvoirs, il aurait été plus judicieux de renforcer la Cour des Comptes en lui octroyant des moyens financiers suffisants pour qu’elle puisse exercer pleinement son rôle.

Des avancées notables et des actions nécessaires
Dieudonné Kasonia a tenu à saluer l’engagement du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a permis aux 52 magistrats de la Cour des Comptes de prêter serment, dix ans après leur nomination. « C’est une avancée dont il faut encore faire plus », a-t-il souligné.
Pour le CDC, plusieurs mesures complémentaires sont indispensables. Il s’agit notamment de déconcentrer la Cour des Comptes, de renforcer le service national de comptabilité publique en affectant des agents auprès des ordonnateurs, tout en veillant au respect strict des règles de décaissement. Enfin, le CDC plaide pour que les parquets financiers attachés à la Cour des Comptes soient pleinement opérationnels non seulement au niveau national mais aussi dans les provinces, afin de « traquer les détourneurs et assainir les finances publiques ».
Cette sortie du cadre de concertation de la société civile sur les ressources naturelles met en lumière l’urgence d’une gouvernance financière transparente et responsable en RDC, particulièrement dans des provinces riches en ressources naturelles comme l’Ituri.
Par Serge Karba / Ituri






















































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