La ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, fait face à une recrudescence inquiétante d’activités d’exploitation illicite de diamant, notamment dans les ravins de la colline de Kele, situés dans les communes de *
Mbumba et Mabondo. Cette situation est dénoncée avec insistance par José Mupompa, chef du quartier Basanga, qui fustige l’inaction prolongée des autorités provinciales malgré les nombreux signalements.
Selon lui, des jeunes originaires des quartiers Basanga et Lubuwa 1 procèdent régulièrement à l’extraction clandestine des ressources diamantifères dans des conditions illégales et à haut risque, tant pour l’environnement que pour leur propre sécurité.
« Malgré plusieurs rapports transmis au bourgmestre de la commune de Mbumba, aucune action concrète n’a encore été entreprise pour stopper cette pratique. Les jeunes exploitent clandestinement le diamant dans le ravin de Kele, au mépris des lois et des dangers environnementaux et humains que cela implique. Mais l’État semble fermer l’œil », a-t-il déploré.
Cette dénonciation met en lumière un dysfonctionnement profond dans la chaîne de contrôle et de sanction. Contacté par la rédaction de actu-service.com, le chef de division provinciale des Mines au Kasaï a affirmé que tous les rapports techniques sont transmis à l’autorité hiérarchique, mais aucune suite ni sanction n’est donnée.
« Nous faisons notre travail. Nous transmettons les faits et les rapports aux autorités compétentes, mais la décision finale ne dépend pas de nous. La responsabilité revient aux autorités politiques », a-t-il souligné, semblant renvoyer la balle aux instances supérieures.
Les ravins concernés par ces activités illégales sont des zones à forte vulnérabilité écologique, déjà fragilisées par l’érosion. L’exploitation anarchique aggrave l’instabilité du sol, mettant en danger des habitations voisines et exposant les populations à des glissements de terrain ou effondrements.
De plus, l’absence de régulation ouvre la porte à des circuits parallèles de commercialisation du diamant, privant l’État de recettes fiscales et alimentant des réseaux informels.
Le chef de quartier José Mupompa lance un appel pressant au gouvernement provincial et aux services de sécurité pour qu’ils mènent des enquêtes, identifient les auteurs et mettent fin à cette exploitation qui se fait sous les regards impuissants, voire complaisants, des autorités locales.
Sadam Kapanda / Tshikapa
























































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