Tshopo : Le VPM Jacquemin Shabani met en garde contre tout sabotage du processus de paix Mbole-Lengola

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, et des Affaires Coutumières de la République démocratique du Congo, Jaquemain Shabani, a lancé un avertissement ferme samedi à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Il a déclaré que tout acte de sabotage du processus de paix initié entre les communautés Mbole et Lengola sera désormais considéré comme une complicité avec les ennemis de la République.

Cette déclaration intervient après la réalisation d’un rituel coutumier scellant la paix entre ces deux communautés, souvent en proie à des tensions dans la province de la Tshopo, située dans le nord-est du pays. La stabilité de cette région est jugée cruciale dans le contexte sécuritaire actuel de la RDC.

Un avertissement solennel face aux menaces sécuritaires

S’adressant à la presse et aux acteurs locaux, Jaquemain Shabani a souligné la gravité de la situation : « Au regard du contexte sécuritaire actuel de notre pays et de la position stratégique de la province de la Tshopo, tout acte de sabotage de ce processus sera assimilé à la complicité avec les ennemis de la République et des sanctions sévères seront imputées à ses auteurs ».

Cette mise en garde du vice-Premier ministre reflète la détermination du gouvernement central à consolider la paix et la sécurité dans l’ensemble du territoire national, en particulier dans les zones où les conflits intercommunautaires peuvent être exploités par des forces déstabilisatrices. La province de la Tshopo, par sa position géographique, est considérée comme un pivot stratégique pour la sécurité dans l’Est et le Nord-Est de la RDC. Les autorités craignent que la persistance de tensions locales puisse fragiliser davantage la région et offrir un terrain propice aux groupes armés et aux réseaux criminels.

L’Importance du rituel coutumier pour la cohésion sociale

La mention d’un « rituel coutumier pour la paix » est significative. Elle met en lumière la reconnaissance par l’État de l’importance des mécanismes traditionnels de résolution des conflits et de réconciliation. Ces rituels jouent un rôle fondamental dans la restauration de la confiance et de la cohésion sociale au sein des communautés, en particulier là où les systèmes judiciaires formels peuvent être perçus comme éloignés ou inefficaces. En s’appuyant sur ces pratiques ancestrales, le gouvernement cherche à enraciner la paix durablement et à mobiliser l’adhésion des populations concernées.

Cependant, la déclaration de M. Shabani indique que malgré ces avancées, des menaces de déstabilisation persistent, nécessitant une vigilance accrue et une répression ferme contre quiconque tenterait de raviver les flammes des conflits intercommunautaires. Le message est clair : la paix entre les Mbole et les Lengola n’est pas seulement une affaire locale, mais un enjeu de sécurité nationale.

L’appel du vice-Premier ministre s’adresse implicitement à tous les acteurs, y compris les leaders d’opinion, les chefs coutumiers et les populations elles-mêmes, à assumer leur part de responsabilité dans la consolidation de cette paix. La menace de « sanctions sévères » contre les saboteurs vise à dissuader toute tentative de division et à renforcer l’autorité de l’État dans la promotion de la cohabitation pacifique.

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