Dans le cadre d’un projet de stabilisation des communautés riveraines du Lac Albert, le Réseau des Associations pour le Développement Durable (RAD), avec le soutien de la section DDRCS de la MONUSCO, a lancé un programme d’aquaculture durable. 50 ex-combattants et 50 femmes vulnérables de Tchomia ont reçu des cages flottantes, marquant une étape clé vers leur insertion socio-économique et l’autonomisation locale, dans l’optique de consolider la paix.

La cérémonie de remise s’est tenue à Tchomia, présidée par l’administrateur policier du Territoire de Djugu, représentant le Gouverneur militaire de l’Ituri. Des délégués de la chefferie des Bahema Banywagi, du P-DDRCS antenne de Djugu, des femmes commerçantes du marché de Yambi-Yaya de Bunia, et des jeunes récemment démobilisés de Tchomia et Kasenyi étaient également présents

«Nous avions remis 25 cages flottantes construites dont 21 encore en services et 4 détruites par accident, 53000 alevins inséminés dont les oreochromis niloticus et souche tchitralada ; un dispositif local de production d’asticots à partir de déchets organiques ; la formation technique de 100 bénéficiaires pendant six mois suivi de la remise de leurs certificats ; le renforcement de leurs moyens logistiques à travers la dotation d’une pirogue, d’un moteur hors-bord et une moto ; l’installation d’une chambre froide communautaire au marché de yambi-yaya à Bunia et nous demandons à la population une forte appropriation communautaire avec la construction artisanale des cages supplémentaires», a fait entendre le Représentant de la MONUSCO.

De son côté, Florent Nzama, Coordonnateur de RAD, a formulé plusieurs recommandations essentielles pour la pérennité du projet. Il a insisté sur la nécessité de finaliser la promesse de la MONUSCO concernant le centre d’alevinage et l’unité de production d’aliments piscicoles. Il a également plaidé pour l’acquisition urgente d’un véhicule frigorifique pour assurer la liaison entre Tchomia et Bunia, ainsi que pour un appui du P-DDRCS pour l’intégration des nouveaux démobilisés non encore planifiés.

Les femmes commerçantes du marché de Yambi-Yaya ont profité de l’occasion pour solliciter des sièges pour leurs étalages, un éclairage public autour de leur marché pour sécuriser leurs activités, et la mise en place de toilettes publiques.

Serge Karba / Ituri