Face aux tensions récurrentes entre les opérateurs miniers industriels et les exploitants artisanaux, le Président de la République démocratique du Congo a préconisé vendredi l’adoption de mesures correctives adaptées aux lois nationales et aux normes internationales.
L’objectif est de promouvoir une paix sociale durable et une exploitation minière artisanale responsable, contribuant au développement économique du pays, selon le compte rendu du 47ème Conseil des ministres.
La coexistence souvent conflictuelle entre l’exploitation minière à grande échelle et l’activité artisanale représente un défi majeur pour le secteur minier congolais. Ces « tiraillements récurrents », comme les qualifie le rapport du Conseil des ministres, concernent principalement les zones d’exploitation, où les droits d’accès et d’activité se superposent et génèrent des affrontements parfois violents. Cette situation, qui a des répercussions sur la sécurité, l’environnement et le bien-être des communautés locales, a atteint un point où l’intervention du Chef de l’État est devenue nécessaire.
La RDC, riche en ressources minérales telles que le cuivre, le cobalt, l’or et le coltan, voit une part significative de son économie dépendre de ce secteur. Cependant, l’absence de cadres clairs et appliqués pour délimiter les zones d’opérations et réguler les interactions entre les différents acteurs a conduit à une situation de quasi-anarchie dans certaines régions. Les exploitants artisanaux, souvent organisés en coopératives ou agissant individuellement, recherchent des moyens de subsistance dans un contexte de pauvreté généralisée, tandis que les grandes entreprises minières, détentrices de permis d’exploitation exclusifs, cherchent à protéger leurs investissements et leurs opérations.
Face à ce constat alarmant, le Président de la République a exhorté le Gouvernement à agir de manière décisive. Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias et Porte-parole du gouvernement, a rapporté la teneur des directives présidentielles : « Le Président de la République a exhorté le Gouvernement d’adopter des mesures correctives adaptées, en vue de promouvoir une exploitation artisanale responsable, structurée, respectueuse des lois, des normes sociales et environnementales, et contribuant réellement au développement économique. »
Cette orientation présidentielle marque une volonté claire de ne pas simplement réprimer l’exploitation artisanale, mais plutôt de la formaliser et de l’intégrer dans un cadre légal et régulé. L’objectif n’est pas d’éradiquer cette activité qui fait vivre des millions de Congolais, mais de la transformer en une source de richesse partagée et durable, loin des pratiques informelles et souvent dangereuses.
Félix MK





















































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