Un accord crucial sur les minerais entre la République démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis pourrait être finalisé d’ici la fin du mois de juin 2025. C’est ce qu’a rapporté le Financial Times ce 25 mai, citant des sources proches du dossier. Une nouvelle série de négociations est prévue cette semaine à Washington, bien que les détails de l’accord restent encore à préciser.

Cet accord envisagé viserait à assurer à Washington un accès privilégié aux minerais critiques congolais, en échange d’un soutien américain à la résolution du conflit avec les rebelles du M23 dans l’est de la RDC.

En parallèle, un accord de paix avec le Rwanda est également à l’étude. Cet arrangement permettrait aux deux pays de formaliser une chaîne de valeur « légale et transparente » pour les minerais, en partenariat avec le gouvernement américain et des investisseurs privés. Il y a une semaine, Massad Boulos, conseiller spécial de Donald Trump pour l’Afrique, avait déjà annoncé la présentation d’un premier projet d’accord de paix aux autorités congolaises et rwandaises.

La concrétisation de cet accord sur les minerais s’inscrit également dans la stratégie de Kinshasa de réduire la forte domination chinoise dans son secteur minier. Pour les États-Unis, cela sécuriserait une nouvelle source d’approvisionnement en minerais critiques tels que le cobalt, dont la RDC est le premier fournisseur mondial. Le pays est aussi le deuxième producteur mondial de cuivre et un acteur majeur pour l’étain et le coltan.

L’intérêt américain pour le sous-sol congolais s’est déjà manifesté, notamment autour du lithium, un métal stratégique pour la transition énergétique. KoBold Metals, une société américaine soutenue par des personnalités comme Jeff Bezos et Bill Gates, a d’ailleurs déjà formulé une offre pour acquérir des droits sur une partie du gisement de lithium de Manono. Les prochains jours de négociations à Washington devraient apporter plus de clarté sur les termes de ce partenariat stratégique.

Rédaction