Le Fonds national des réparations en faveur des victimes (FONAREV) a franchi une étape cruciale dans son programme de renforcement des capacités de ses équipes d’enquêteurs. La formation intensive, initiée à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central, s’est poursuivie avec succès ce mercredi 21 mai 2025, marquant l’apogée des sessions pratiques visant à doter les futurs enquêteurs des compétences indispensables à la délicate mission d’identification et de qualification des victimes.
Cette formation qui s’est ouverte le samedi 17 mai dernier dans l’enceinte de la salle du barreau de Kananga, est au cœur de la mission du FONAREV, dont l’objectif est d’assurer une réparation juste et équitable aux millions de victimes des conflits et des crimes graves ayant jalonné l’histoire récente de la République démocratique du Congo. L’efficacité et la rigueur du processus d’identification des victimes sont des préalables essentiels à la crédibilité et à la pérennité du mécanisme de réparations.

Simon Maluka au Cœur de la Phase Pratique : L’Art de Connecter Théorie et Réalité du Terrain
La journée de ce mercredi a été particulièrement axée sur la dimension pratique de la formation, sous la houlette éclairée de Simon Maluka, Superviseur des zones d’identification Ouest au sein du FONAREV. Son intervention a été déterminante pour la consolidation des acquis théoriques des participants. M. Maluka a spécifiquement mis l’accent sur la « partie pratique, purement technique », en guidant les enquêteurs à travers des exercices concrets conçus pour « marier les connaissances apprises pendant les modules théoriques à la réalité du terrain ».
L’approche pédagogique a mis en lumière plusieurs aspects fondamentaux de l’enquête de terrain. Parmi ceux-ci, la qualification précise des faits selon le récit de la victime a constitué un pilier central. Un autre point clé de cette session pratique a été l’utilisation optimale de l’outil numérique pour la collecte des données des victimes et les cas pratiques des récits.

Mises en situation réalistes : L’immersion au cœur de la mission
La méthodologie d’apprentissage a culminé avec une phase pratique intensive. Les participants, répartis en groupes de deux, se sont livrés à des « mises en situation » d’une grande pertinence.
Ils se sont exercés à simuler des entretiens avec des victimes, se plaçant dans la position réelle où ils se retrouveront sur le terrain. Ces exercices, conçus pour reproduire fidèlement les défis et les sensibilités inhérents à la collecte de témoignages de personnes ayant subi des traumatismes, ont permis aux enquêteurs de perfectionner leurs techniques d’interrogatoire, leur capacité à établir la confiance, et leur aptitude à gérer des situations émotionnellement complexes.

Félix Mulumba























































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