Kananga : Le FONAREV détaille les techniques d’enquête et fixe des objectifs d’identification

Dans le cadre de la formation intensive de sept jours organisée par le Fonds national des réparations en faveur des Victimes (FONAREV) à Kananga, sous l’égide de son directeur général Patrick Fata, Monsieur Paul Akuzibwe, conseiller technique au sein du FONAREV, a dispensé une session portant sur les techniques spécifiques à mettre en œuvre lors des missions d’enquêtes sur le terrain.

Cette formation s’adresse aux 130 enquêteurs qui seront chargés d’identifier les victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité dans la province du Kasaï-Central.

L’intervention de Monsieur Paul Akuzibwe a été particulièrement axée sur l’aspect opérationnel du travail d’enquête. Il a exposé méthodiquement les étapes clés à suivre pour mener à bien les missions d’identification des victimes, insistant sur la rigueur, la précision et l’éthique qui doivent guider chaque démarche. Le conseiller technique a souligné l’importance d’une planification minutieuse des enquêtes, de la collecte méthodique des informations, de la documentation rigoureuse des témoignages et du respect des protocoles établis par le FONAREV.

Un élément marquant de son exposé a été la fixation d’un objectif quantitatif pour chaque enquêteur. Monsieur Akuzibwe a précisé que chaque agent sélectionné aura pour tâche d’identifier au moins douze (12) victimes par jour. Cette directive vise à assurer une progression significative dans le processus d’identification sur le terrain, permettant ainsi d’atteindre un nombre substantiel de victimes dans les délais impartis. Il a toutefois insisté sur le fait que cet objectif ne devait en aucun cas se faire au détriment de la qualité du travail d’enquête et du respect de la dignité des victimes.

Par ailleurs, Monsieur Paul Akuzibwe a prodigué des conseils précieux aux futurs enquêteurs concernant leur attitude et leur communication sur le terrain. Il a vivement recommandé d’adopter un langage précis, clair et dénué d’ambiguïté lors des interactions avec les victimes. La clarté des questions et la formulation respectueuse des propos sont essentielles pour établir un climat de confiance et faciliter la libre expression des personnes ayant subi des traumatismes.

Le conseiller technique du FONAREV a également souligné l’impérative nécessité pour les enquêteurs d’entretenir de bonnes relations avec les victimes. L’empathie, l’écoute active et le respect de la sensibilité des personnes rencontrées sont des qualités indispensables pour mener à bien cette mission délicate. Il a insisté sur l’importance de créer un environnement sécurisant et propice à la confidence, afin que les victimes se sentent à l’aise pour partager leurs expériences et leurs souffrances.

La formation de ces 130 enquêteurs, qui a débuté le samedi 17 mai 2025 dans la salle du barreau du Kasaï-Central à Kananga et se déroulera sur une durée totale de sept jours, constitue une étape cruciale dans la mise en œuvre du programme de réparation du FONAREV.

Félix Mulumba


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