Une initiative d’envergure visant à apporter justice et réparation aux victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité perpétrés dans la région du Kasaï a été lancée ce samedi 17 mai à Kananga. Le Fonds national des réparations en faveur des victimes (FONAREV) a ouvert une session de formation intensive de sept jours à l’intention de cent trente (130) enquêteurs.
Cette formation se déroule dans la salle du barreau de Kananga et porte spécifiquement sur le processus d’enquêtes et d’identification des personnes ayant subi des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité dans la province.

Selon les informations fournies par Maître Mhyrhand Mulumba, coordonnateur régional du FONAREV pour l’espace Grand Kasaï, les participants à cette formation sont des individus ayant préalablement postulé et été recrutés par le Fonds. Selon lui, ces futurs agents d’identification joueront un rôle fondamental dans la mise en œuvre du programme de réparation, car ils seront chargés de recenser et de documenter les préjudices subis par les victimes sur le terrain. Maître Mulumba a précisé qu’un paquet de 100 agents sera sélectionné après interview dans ces 130 et sera déployé dans les jours à venir sur terrain.
La cérémonie d’ouverture de cette session de formation a été marquée par l’intervention du professeur Serge Makaya, premier orateur de ce cycle d’apprentissage. Son exposé a porté sur les méthodologies rigoureuses à adopter pour identifier les victimes avec précision et objectivité, tout en insistant sur l’impératif d’éviter tout dérapage ou stigmatisation lors de ce processus délicat. L’accent a été mis sur la nécessité d’une approche empathique, respectueuse de la dignité des victimes et conforme aux normes éthiques et juridiques en vigueur.

Dans le prolongement de cette introduction théorique, les participants ont eu l’opportunité de visualiser un film documentaire poignant. Ce film retraçait les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité qui ont été commis lors du conflit Kamuina Nsapu, une période sombre de l’histoire récente du Kasaï-Central.
La projection de ce documentaire visait à sensibiliser les enquêteurs à la gravité des faits qu’ils seront amenés à investiguer et à leur fournir un contexte historique et humain essentiel pour mener à bien leur mission. Il est prévu que le contenu de ce documentaire soit analysé et détaillé lors de la séance de travail de ce dimanche 18 mai, permettant ainsi aux futurs enquêteurs d’approfondir leur compréhension des enjeux et des spécificités des crimes commis dans la région.
Avec Digital Congo























































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