Un climat de désaccord manifeste secoue actuellement la fédération provinciale de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) en Ituri, à la suite d’une divergence publique entre son président fédéral, Maître Séverin Tsedha, et son communicateur, Bhayo Adhopio, sur l’évaluation de l’état de siège décrété par le chef de l’État.

Lors d’une sortie médiatique récente, Maître Tsedha a estimé à seulement 30 % la mise en œuvre effective de l’état de siège en Ituri, quatre ans après son instauration. Une déclaration que Bhayo Adhopio a vivement contestée, évaluant pour sa part cette réalisation à 70 %. Il a qualifié de « regrettable » le fait que l’ancien coordinateur d’une cellule stratégique sous l’administration militaire minimise ainsi sa propre contribution.

Au-delà de la simple divergence d’opinion, Bhayo remet en question la légitimité même du président fédéral, l’accusant de décisions unilatérales et de rupture avec la base militante :

« Sa voix ne reflète plus celle de l’ensemble du parti en Ituri », a-t-il déclaré.

Ces tensions internes révèlent des fractures profondes au sein de l’UDPS/Ituri, au moment où le débat sur l’efficacité de l’état de siège instauré par ordonnance présidentielle le 3 mai 2021 continue de diviser la classe politique et la société civile.

Cette sortie médiatique de Bhayo Adhopio met en lumière non seulement un manque de cohérence dans la communication du parti, mais aussi une crise d’autorité au sein de sa direction provinciale.

Justin Ndassi