Le ministère de l’Éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté, en étroite collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM), a organisé hier, jeudi 15 mai 2025, à Kinshasa un atelier préparatoire d’une importance capitale en vue de la mise en œuvre des cantines scolaires à l’échelle nationale dès la prochaine rentrée scolaire prévue en septembre.

Cet atelier, placé sous le thème central du «portage institutionnel de la Stratégie de l’alimentation scolaire», a réuni des experts, des responsables gouvernementaux et des partenaires au développement pour définir les modalités pratiques et les stratégies nécessaires à la réussite de cette initiative ambitieuse.

L’alimentation scolaire a été présentée lors de cet atelier comme une priorité multidimensionnelle, transcendant la simple question de nutrition infantile pour s’ériger en une véritable urgence à la fois alimentaire et pédagogique. Madame Raïssa Malu, la ministre de l’Éducation Nationale et de la nouvelle citoyenneté, a souligné avec force la dimension communautaire intrinsèque au projet des cantines scolaires.

«Les cantines scolaires sont un projet communautaire. L’alimentation scolaire est une urgence alimentaire et une urgence pédagogique. Au-delà d’une question de santé, les cantines scolaires sont un facteur de cohésion sociale, rentrant dans la logique de réintroduire l’école dans la communauté», a déclaré la ministre, mettant en lumière les enjeux sociaux et éducatifs majeurs de cette initiative.

Selon Madame Malu, l’instauration de cantines scolaires ne se limite pas à fournir un repas nutritif aux élèves. Elle constitue un levier essentiel pour renforcer le lien entre l’école et son environnement communautaire, favorisant ainsi une appropriation collective de l’institution éducative et une implication accrue des parents et des acteurs locaux dans le bien-être des enfants scolarisés. En offrant un repas quotidien aux élèves, les cantines scolaires contribuent à améliorer leur état de santé, leur concentration en classe et, par conséquent, leurs performances académiques.

Le vice-ministre de l’Éducation, Monsieur Jean-Pierre Kezamudru, a également exprimé son soutien enthousiaste à cette initiative prometteuse. «J’encourage cette initiative, afin de pouvoir améliorer la qualité de l’enseignement en RDC. Ainsi, sa mise en œuvre imminente sera bénéfique pour l’Education de l’élève congolais», a-t-il ajouté. Pour le vice-ministre, la mise en place de cantines scolaires représente un investissement direct dans le capital humain du pays, en assurant que les élèves aient les conditions physiques et nutritionnelles optimales pour tirer pleinement profit de leur scolarité.

L’atelier préparatoire organisé conjointement par le ministère de l’Éducation nationale et le PAM a permis d’aborder les aspects cruciaux de la mise en œuvre d’un programme national d’alimentation scolaire à grande échelle.

Les discussions ont vraisemblablement porté sur les modèles de gestion des cantines, les sources d’approvisionnement en denrées alimentaires, les normes nutritionnelles à respecter, la formation du personnel encadrant, ainsi que les mécanismes de suivi et d’évaluation de l’impact du programme.

F. Mulumba