Le centre hospitalier de Mudzi-Maria, situé dans le quartier Mudzipela, a été le théâtre d’une violente attaque dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 août 2025. Un groupe d’une dizaine d’individus armés de machettes, de barres de fer et de marteaux a fait irruption dans l’établissement, ne laissant derrière lui que destructions et effroi. Le laborantin de garde, Germain Lonema, a échappé de justesse à la mort.

L’agression s’est produite vers minuit, lorsque les assaillants, vêtus en civil, ont forcé la porte du laboratoire à l’aide d’une grosse pierre. Ils se sont immédiatement jetés sur Germain Lonema, qui a été roué de coups à la tête et aux bras avec des barres de fer. Sous la menace, les bandits ont exigé qu’il leur remette l’argent de la caisse de l’hôpital.

C’est au cours de cette violente agression que le laborantin a réussi à s’échapper par une fenêtre, se réfugiant dans les broussailles avoisinantes pour alerter le voisinage. Le bruit et l’appel à l’aide ont provoqué la fuite des agresseurs, qui ont pris la tangente avant de pouvoir s’emparer de la caisse.

Le bilan de l’attaque est lourd sur le plan matériel : des vitres et des portes du centre hospitalier ont été brisées, et le téléphone de Germain Lonema a été emporté. La victime, sous le choc, est actuellement en soins intensifs, luttant contre le stress et ses blessures.

Appel à la vigilance et à la sécurité

Présent sur les lieux du drame ce dimanche matin, le chef de quartier de Mudzipela, Balinda, a appelé la population à la plus grande vigilance. Il a également exhorté les gestionnaires du centre hospitalier de Mudzi-Maria à prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité du personnel et des patients. Il a notamment recommandé de clôturer l’enceinte de la structure et d’engager des gardiens pour surveiller les quatre coins de l’établissement.

Cette attaque met en lumière les graves problèmes d’insécurité auxquels font face les structures de santé en Ituri et la vulnérabilité du personnel qui s’y dévoue.

Serge Karba / Ituri