La décision récente du Secrétaire Général à l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté d’autoriser le maintien des filles enceintes en milieu scolaire suscite de vives réactions positives. Le Réseau des Femmes pour la Protection des Droits de l’Enfant et de la Femme (REFEDEF) de Kazumba salue cet engagement qu’il qualifie de « salvateur » de la part du gouvernement de la République Démocratique du Congo.

Dans un entretien exclusif avec Actu-services.com, Jeanne Tshibola Mulumba, coordonnatrice du REFEDEF à Kazumba, s’est dite « impressionnée de voir les choses être tournées en faveur des filles autrefois marginalisées ».

Profitant de cette opportunité, la coordonnatrice Tshibola mobilise d’ores et déjà toutes les jeunes filles enceintes à reprendre le chemin de l’école dès la rentrée scolaire 2024-2025. Elle les exhorte à ignorer les injures et les moqueries de leurs camarades pour se concentrer pleinement sur leurs études, gage de leur future autonomisation.

Madame Jeanne Tshibola a également lancé un appel à la tolérance envers les élèves qui se moqueraient de leurs camarades enceintes, soulignant l’importance de permettre à chacun de tirer pleinement parti de son âge scolaire.

Par ailleurs, la coordonnatrice du REFEDEF Kazumba a tenu à avertir les jeunes garçons : « Ils ne doivent pas dire que maintenant le moment est propice d’enceinter en cascade les filles ». Elle a rappelé que cette nouvelle notification ne signifie en aucun cas la banalisation des violences sexuelles basées sur le genre.

Pour rappel, c’est le 14 juillet dernier que le Secrétariat Général au Ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté a officiellement approuvé le maintien des filles enceintes en milieu scolaire, demandant aux chefs d’établissements de se conformer à cette nouvelle directive.

Isaac Mupoyi Tshimuenyi