À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la RDC, les femmes de l’UDPS/Lubumbashi 3, dirigées par l’Honorable Michel Kabwe Mwamba, ont décidé de rompre le silence. Elles sont descendues dans les rues puis sur la tribune ce mercredi pour dénoncer ce qu’elles qualifient de graves dérives au sein du parti dans la province du Haut-Katanga : marchandage de postes, trahison des idéaux du parti et exclusion des femmes.

En première ligne de cette fronde, Mi-Hélène Mbelu Wa Kabuya, présidente de la ligue des femmes UDPS/Lubumbashi 3, a galvanisé des milliers de militantes lors d’un meeting populaire tenu dans la commune de Katuba. Elle n’a pas mâché ses mots :

«Depuis un certain temps, ici en province, les postes sont négociés comme des cacahuètes. La femme UDPS est étouffée, invisible dans les institutions provinciales. Cela doit cesser», a-t-elle tonné.

Dans une allocution enflammée, Mi-Hélène Mbelu a dénoncé le favoritisme au sein du parti au profit de formations politiques dites « mosaïques », au détriment des véritables « combattants de l’UDPS ».

Elle a appelé au respect de l’article 14 alinéa 4 de la Constitution, qui garantit la représentativité de la femme dans les institutions.

«Si vous refusez de collaborer avec les femmes, elles se lèveront pour vous chasser», a-t-elle averti sous les acclamations de la foule.

Tout en critiquant la gestion locale, Mi-Hélène Mbelu a réaffirmé son soutien total au Président Félix Tshisekedi, allant jusqu’à souhaiter son maintien à la tête du pays jusqu’en 2050.

«Le début du mandat de Félix Tshisekedi commence maintenant, après l’accord de paix avec le Rwanda. Fatshi est là, que cela plaise ou non», a-t-elle lancé.

Le président fédéral de l’UDPS Lubumbashi 3, Prosper Tshombe, a lui aussi dénoncé les dérives internes, appelant à une unité fondée sur les valeurs et non sur les intérêts personnels.

«L’UDPS, ce n’est pas l’argent, c’est un état d’esprit. Les postes ne sont pas à vendre», a-t-il martelé.

La journée s’est achevée par la présentation du nouveau comité de la ligue des femmes, une démonstration de force qui repositionne Mi-Hélène Mbelu Wa Kabuya comme une figure centrale dans le paysage politique féminin du parti présidentiel.

Geremy Génie Kalumba