Dans le cadre de la session de formation de sept jours initiée par le Fonds national des réparations en faveur des victimes (FONAREV) à Kananga, sous la direction de son directeur général Patrick Fata, le professeur Serge Makaya, deuxième intervenant de ce programme intensif, a apporté un éclairage essentiel sur la nature des préjudices et des crimes relevant de la compétence du Fonds.
Cette intervention s’est déroulée devant les 130 enquêteurs en cours de formation, dont la mission cruciale sera d’identifier les victimes de violations des droits humains et de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité dans la province du Kasaï-Central.
L’exposé du professeur Serge Makaya s’est articulé autour de trois axes fondamentaux, visant à doter les futurs enquêteurs d’une compréhension claire et précise du cadre d’intervention du FONAREV. Le premier axe a porté sur la définition et la typologie des «préjudices couverts par le Fonds». Le professeur a détaillé les différentes formes de dommages susceptibles d’être reconnus et réparés, allant des préjudices physiques et psychologiques aux pertes matérielles, en passant par les atteintes à la dignité et les préjudices moraux collectifs subis par les communautés. Il a insisté sur la nécessité d’une évaluation holistique des souffrances endurées par les victimes, en tenant compte de la complexité et de la diversité des impacts des violations.
Le deuxième volet de l’intervention du professeur Makaya a été consacré à la clarification des «crimes relevant de la compétence du FONAREV». Il a rappelé le mandat spécifique du Fonds, qui se concentre sur les violations graves des droits humains et les crimes les plus odieux, notamment les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. À travers des exemples concrets et des références aux instruments juridiques nationaux et internationaux pertinents, il a permis aux enquêteurs de mieux cerner la nature et la gravité des actes qu’ils seront amenés à documenter.
Enfin, le professeur Serge Makaya a abordé la «phase de la réparation pour une communauté victime». Il a souligné que la réparation ne se limite pas à des mesures individuelles, mais peut également revêtir une dimension collective, visant à restaurer le tissu social, à promouvoir la réconciliation et à garantir la non-répétition des violations. Il a exposé les différentes formes de réparation collective envisageables, telles que les programmes de développement communautaire, les initiatives de mémoire et de vérité, ainsi que les mesures de justice transitionnelle visant à renforcer l’état de droit et les institutions.
Félix Mulumba






















































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